CHARLES QUINT

CHARLES QUINT

Entre grandeur et humilité

Auteurs : Isabelle DE MONTGOLFIER et Pierre ANGOTTI
Editeur : Mediaspaul

Charles Quint s’est retiré à Yuste. Pénétré des enseignements d’Érasme et de ses lectures d’auteurs anciens et contemporains (Thucydide, Boèce, Machiavel), l’homme réfléchit sur l’empereur qu’il a été, sa vie, ses réalisations, ses échecs, ses épreuves et dialogue avec de grands esprits du passé et d’autres plus contemporains.
Il partage à ses fils Philippe et Jeronim – ce fils naturel qu’il n’a jamais connu avant qu’il ne le fit venir à Yuste peu de temps avant sa mort – les enseignements tirés de sa vie. À Isabelle de Portugal, la femme qu’il a tant aimée et qui mourut prématurément, il ne cesse de redire la fidélité de son amour. Au Seigneur qu’il pria toute sa vie, il sollicite la grâce d’être accueilli auprès de lui.
Tout en demeurant proches des faits historiques, les deux auteurs ont imaginé les conflits intérieurs qui ont pu habiter le cœur d’un homme profondément chrétien : héritier – davantage que fondateur – il a cherché à revendiquer sa légitimité de l’unité de l’Empire reçu et qu’il a voulu préserver toute sa vie durant.
Guidé par sa foi, il n’en aura pas moins utilisé des moyens contraires aux vertus chrétiennes et vivra de nombreux déchirements. Charles voulait la paix. Il ne cessera, pendant quarante ans, de guerroyer…
Qu’y-a-t-il de plus absurde que ces guerres incessantes ?
Au crépuscule de sa vie, Charles accueille une vie faite de lumière et d’ombres et aspire désormais à la liberté. C’est en écoutant sa conscience profonde et en cessant de s’attacher à ce pouvoir qui l’aura lié toute sa vie qu’il y parviendra.
Grandeur d’un homme capable de renoncer à toutes les couronnes qui pesaient sur sa tête et de comprendre que la sagesse est, à présent, le seul territoire à conquérir.

Dans ce livre consacré à Charles Quint, les deux auteurs ont voulu mettre en lumière l’idéal humain de l’empereur, son incessante soif de paix et son testament pour tous les hommes : renoncer à la toute-puissance sous toutes ses formes.
N’est-ce pas une invitation à la réflexion pour notre monde contemporain ?

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